jeudi 6 octobre 2016

Jeudi 6 Octobre - Ça faisait longtemps..

... Longtemps que je n'avais rien écrit ici. C'est pas l'envie qui m'a manqué mais le temps -majoritairement- et le fait que l'application "Blogger" soit introuvable pendant des mois. Jusqu'a ce que j'ai un éclair intelligent qui passe pour trouver comment le récupérer. On s'en fou, je sais. Mais écrire un texte via un ordinateur avec un bébé-bras c'était pas vraiment possible. Écrire sur un téléphone pendant une sieste au sein, ça c'est possible. Enfin bref, me revoili, me revoilà, un an plus tard. 

Que s'est il dont passé pendant tout ce temps ? 
J'ai -evidemment- terminé ma grossesse. Vous vous en doutez. Tant bien que mal, je serais arrivée au bout, ou presque. 39+6 pour être exacte. Histoire de pas passer les 40, juste pour dire de. Il se trouve que bébé avait déjà son caractère ! J'étais partie pour vous dire que le résumé de fin de grossesse arriverait plus tard, puis finalement je l'ai écrit donc voilà : J'ai failli accoucher à six mois, comme ça du, d'un coup, des contractions (non douloureuses) se sont pointées un soir, toutes les deux trois Minutes pendant plus d'une heure, puis un peu moins, mais on a quand même fait un tour à la maternité, et on a bien fait. Un peu plus et j'accouchais dans mon nouveau salon, au milieu des cartons. Bon ok, j'en rajoute. Col ouvert en "entonnoir" (c'est mignon non ?), prise en charge à temps, médicaments à gogo, et repos forcé, pas bouger. Et là ta grossesse passe en MAP. Menace d'Accouchement Prématuré. Et là, alors là, t'as droit à tout ; le médecin qui te dit "surtout n'accouchez pas !", le lendemain celui qui te dit "oh de toute façon même si vous accouchez aujourd'hui c'est pas grave, la médecine est efficace", puis la sage femme a docmicile qui te dis "si vous êtes encore là la semaine prochaine CHAMPAGNE. Et l'autre la semaine suivante "vous irez jusqu'au déclenchement apres terme". Mettez vous d'accord. Et finalement le repos y a que ça de vrai, c'est efficace, t'oses plus aller faire pipi, le popo n'en parlons pas. T'as peur d'éternuer, de te moucher, de tousser. On sait jamais. Et puis un jour la sage femme t'autorise à sortir de nouveau, parce que t'as passé les 36 semaines, soit 10 semaines depuis "la menace". Et apres ça tu fais tout, mais à part des malaises parce que t'as passé deux mois au lit rien ne se passe ! -esprit de contradiction bonjour-
Dernier rdv de suivi sage femme à domicile, voilà que le cœur fait des siennes. Un bon gros ralentissement quand tu commences à souffler et à te détendre dans ta grossesse (la dernière fois c'était juste avant la map). Alors c'est reparti pour un tour : contrôle 1 bon. Contrôle 2 : très mauvais. Hospitalisation. Rebelotte. Mais en service maternité cette fois. Et ben là tu pleures, parce que t'entends les bébés des autres pleurer mais que toi le tien, il va pas forcément bien, et que t'en sais rien.. et puis t'es fatiguée, et on contrôle encore et encore, la sage femme oublié meme le monitoring et tu l'as jusqu'à trois heures du matin -sachant que le suivant est à 6h- tu pleures, encore et encore. Et puis tu rentres chez toi, et cette fois, t'auras la sage femme deux fois par semaine au lieu d'une. Mais croyez moi que le rythme cardiaque qui vascille c'est beaucoup plus stressant qu'une MAP. Parce que là tu sais pas ce qui se passe, du tout. Tu t'arrêtes de respirer dès que Bébé arrête de bouger. Et puis un jour tu te lèves avec des douleurs pas comme les autres, tu patientes, tu fais du ballon. Tu préviens ta sage femme lors du contrôle mais plus rien lors du monito. Mais elle te dit qu'à la description le départ à la mater sera pour ce soir. Mais t'y crois plus trop. Tu patientes, les contractions douloureuses reviennent. Tu supportes, tu dis rien, tu te balades trois heures sans rien dire -au bout d'un moment cheri remarque (faut dire que je m'arrête toutes les trois Minutes) - et puis tu préviens ta meilleure amie, la soirée s'enchaîne, se calme, tu fais un bon gros repas. Et vers 22h t'en peux plus, c'est insupportable. On t'emmène à la mater, ton mari arrive "ma femme va accoucher !" Et une sage femme lui répond "ça m'étonnerait elle sourit encore" (et elle avait raison). Il s'écoule encore pas mal d'heures (17 pour être exacte), horrible, atroce. Un accouchement difficile. Mais bon, bref voilà, c'est fait Elle est là. ELLE. Mon bébé, mon Eleanor est enfin avec Nous, et Elle va bien. 26 Janvier15h30. ❤️

Et depuis huit mois, tout s'enchaîne, j'ai pas un bébé comme les autres. Un jour une amie m'a dit "t'avais besoin d'un bébé qui te fais vivre quelque chose d'intense. D'une histoire pas comme les autres comme ton passé, à la hauteur de tes émotions". Et elle avait raison. C'était pas facile -surtout au début- et puis ok s'y fait, le plus dur ce sont les autres finalement. Je dis pas que je les écoute, mais les remarques fusent, les justificatifs aussi, et ça, ça dure depuis huit mois, personne nte crois, personne t'écoute, personne te comprend. Enfin si, heureusement, j'ai trouvé quelques perles rares. Et Une m'aura particulièrement sauvée. Et avec mes petites perles j'aurai réussi à me construire et à comprendre petit à petit, ce bébé si différent. Aujourd'hui j'entends surtout des "le prend pas mal mais je m'inquiétais", des personnes dont j'avais entière confiance qui en fait ne me croyait pas, et ne le font toujours pas. Décevant. Tant pis. Je sais que j'ai fais les bons choix, et que c'est toujours le cas. 
Je vous raconterai tout ça, promis. Mais là, elle se reveille, cette petite merveille qui me comble de bonheur depuis huit mois. Alors je reviendrais plus tard, bientôt. J'espère. 

Ds bisous, 
Anne 


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